Présentation : Attalis Apphion, fille de Menecratès fils d'Andron, a été grande-prêtresse, prêtresse d'Aphrodite avec son mari Attalos, fils de Menandros, ainsi que stéphanéphore. C'est un personnage assez exceptionnel au Ier siècle, qui a créé une fondation permettant de financer la stéphanéphorie et est donc magistrate éponyme de nombreuses fois à titre posthume – au moins 16 fois en l'état actuel des sources. Elle semble avoir commencé son activité publique à l'époque de Tibère (1), puis a contribué à financer des bains sous Néron ou Domitien, avec l'autorisation impériale et en utilisant les matériaux d'un ancien bain, dit « Eusebien » (2). Ces bains sont dédiés à un empereur dont le nom est martelé, aux Dieux Augustes Olympiens et à Aphroditea. Sa fonction de grande-prêtresse n'apparaît pas dans ces dédicaces, mais seulement sur une inscription honorifique (4). Attalis, qui ne porte pas toujours son deuxième nom Apphion, a dû être grande-prêtresse sous le règne de Claude, période à laquelle apparaît cette fonction dans les cités d'Asie. Attalis Apphion, bien que pérégrine, devait donc disposer d'une fortune considérable lui permettant de léguer à la cité d'importants moyens financiers. Le nom de son mari, Attalos fils de Menandros fils d'Attalos, est donné par l'inscription n°3b. Elle est liée à la famille de Diogenès, fils de Menandros fils de Diogenès, qui a un frère nommé Attalosc.